Il faut une stratégie globale pour reprendre les territoires perdus de la République.
Le ministre Patrick Kanner nous a parlé, il y a quelques semaines, de plusieurs Molenbeeck sur le territoire national aux quels il faut rajouter, lorsqu’ils ne sont pas superposés, ce qui est rare, les quartiers touchés par une forte délinquance. Communautarisme religieux et/ou ethnique, pauvreté, recul de l’instruction, sont le cocktail qu’il nous faut combattre afin d’éviter une totale perte de ces zones.
Nous laisserons de côté la question économique proprement dite qui n’est pas une spécificité propre aux quartiers perdus de la République, il suffit de se promener dans ce que l’on nomme la France périphérique pour se rendre compte que la paupérisation est présente partout. Cette question économique est à prendre dans une politique plus globale même s’il ne faut pas l’oublier.
Depuis des années, par clientélisme électoral, par lâcheté, par aveuglement, par je-m’en-foutisme et par ignorance, beaucoup de nos Politiques, nationaux et locaux, ont abandonné l’idée d’unité nationale. Cette unité nationale qui se construit par l’instruction, par la sécurité, par l’égalité, par l’histoire, par le respect, a été déconstruite pierre par pierre et a laissé place non plus à un sentiment d’abandon mais à l’abandon tout court de l’idée France. Cette situation nous amène, doucement mais sûrement, vers une explosion, un choc entre « ceux des quartiers » et les autres. Ce choc ne pourra être évité que si l’on change de logiciel, que si l’on remet l’objectif de l’intégration en première ligne. Une intégration qui ne pourra se construire qu’avec une reconquête du terrain et des esprits. L’Etat doit contre-attaquer et reprendre la main, pour ne plus la perdre, dans tous les quartiers dits difficiles …
Il faut reprendre pour ainsi dire à l’envers le travail des délinquants et des islamistes dans les quartiers. Ils terrorisent ? À nous de rassurer. Ils désorganisent ? À nous de réorganiser. Ils brisent le ressort des populations pour les empêcher de s’intégrer ? À nous de leur rendre le goût et la possibilité de résister. Et si pour cela on inventait le Service d’Action Sociale et Civique.
La création de ce service, coordonné par le Préfet, qui viendrait en complément des mesures spécifiques de sécurité que j'ai déjà évoqué , peut s’imaginer sur un socle de personnels de l’éducation nationale, des forces de « sécurité » et de la justice, des services sociaux, encadrant un personnel volontaire issue des « jeunes » retraités de l’institution militaire auxquels viendraient se joindre, pour des missions plus ou moins temporaires, des personnes de l’ensemble du monde du travail. Tous capables d’apporter savoir faire, rigueur et cohésion.
Les SASC serait installés dans tous les quartiers connus pour leurs problèmes de sécurité et communautarisation.