Une autre politique agricole.
Il faut proposer une politique agricole en rupture avec les structures et les politiques du passé qui ont échoué. Cette nouvelle politique doit reposer sur un contrat entre agriculteurs et citoyens, les premiers garantissant la sécurité alimentaire des seconds en échange de prix rémunérateurs leur permettant de vivre de leur travail. Notre agriculture, comme celle des autres pays d’Europe et ceux en voie de développement, est victime des règles du commerce international. Cette soumission à l’OMC favorise les plus bas prix au niveau mondial au détriment des productions locales. La Politique Agricole Commune s’est peu à peu transformée dans l’objectif de se conformer à ces règles pourtant destructrices et dangereuses pour notre sécurité alimentaire et pour notre monde agricole. L’agriculture ne peut être traitée comme l’industrie dans les négociations commerciales car elle a rôle vital pour les hommes.
Notre agriculture doit devenir un secteur stratégique garantissant à la France son indépendance et redonnant à nos agriculteurs la place qui a toujours été la leur au cours de notre histoire.
Les orientations que nous proposons sont les suivantes :
- Une autre PAC, basée sur la préférence communautaire et la régulation des productions et des marchés, avec des prix couvrant les coûts de production.
- Exception « agriculturelle » à l’OMC, pour que l’agriculture ne soit plus soumise à l’absurdité dramatique des règles ultra-libérales du commerce mondial.
- Allègement et uniformisation des contraintes au sein d’une nouvelle organisation européenne (fiscalité, social, environnement), rétablissant l’équité entre Etats membres et réduisant la charge administrative et la pression des contrôles.
- TVA sociale sur les produits agricoles.
- Equilibrage et maîtrise des productions et mobilisation de la recherche pour sécuriser notre indépendance alimentaire.
- Défense de la bio diversité.
- Obligation aux centrales d’achat de se fournir auprès des producteurs nationaux en imposant des quotas par produit.
- Politique en faveur des circuits courts de commercialisation.
- Installation facilitée des jeunes agriculteurs (report des emprunts, durée d’amortissement des élevages ou des cultures, etc.).
- Porter le minimum de retraite des agriculteurs ayant une carrière complète à 85% du SMIC net.
- Harmoniser la retraite des conjoints ayant participé à l’exploitation avec celle du chef d’exploitation.