Comme de nombreux Français je suis opposé à la gestion actuelle de ceux que certains appellent les « migrants ». Migrants, un terme générique qui veut dire tout et n’importe quoi et qui surtout évite d’employer les mots qui fâchent « immigrés clandestins » … Immigrés clandestins qui n’ont rien à voir avec des réfugiés de guerre comme on veut nous les présenter depuis le début.

Comme je l’ai souvent répété, je suis totalement favorable à l’accueil des réfugiés de guerre au sens réel. Famille, femmes, enfants et personnes âgées. Je suis plus dubitatif concernant des hommes, jeunes, seuls mais pourquoi pas. Cet accueil doit se faire, et peut se faire, après un tri strict. Un tri se déroulant soit dans les camps de réfugiés du Liban, de Turquie, de Jordanie, soit dans des centres de regroupement, « Ellis Island » à la française, pour ceux qui viendraient en France par leurs propres moyens. Soit sur zone, soit dans les centres, nous aurions les moyens de savoir qui on accepte sur notre sol et quels sont les moyens dont ces gens disposent et ceux que nous aurons besoin pour les accueillir.

Pour ce qui est des immigrés clandestins, migrants économiques, les choses sont différentes. L’afflux que nous connaissons depuis des mois doit être traité avec fermeté. Fermeté vis-à-vis des clandestins eux-mêmes, de la Grande-Bretagne qui est le point de chute que beaucoup veulent rejoindre, vis-à-vis des mafias qui vivent de ces gens. De la fermeté aussi pour faire face aux dangers terroristes. Il faut éviter que se constituent, n’importe où sur le territoire national, des camps de fortune comme à Calais. Chaque immigré illégal doit être arrêté et conduit dans un centre de regroupement avant sa reconduite à la frontière ou son expulsion vers son pays d’origine. Rien ne doit déroger à cela.

Faire cela évitera bien des problèmes mais aussi bien des amalgames. Il ne faut pas jouer avec les peurs des Français. Il y a une frontière à ne pas franchir entre la fermeté que demande la gestion de cette situation et la rumeur d’une « Calais-sisation » de notre pays. Oui l’Etat a fait n’importe quoi en dispersant la « jungle » de Calais aux quatre coins de l’Hexagone et surtout en ne demandant pas aux communes concernées si cela était possible. Oui l’Etat n’a pas su gérer le départ de nombreux clandestins vers Paris. Oui l’Etat ne garantie pas que les immigrés dispersés ne reviendront pas sur Calais. Mais on est en droit de penser, et je le pense, que tout sera fait localement pour éviter des situations comme dans le Pas-de-Calais.

Je le répète, la France doit se protéger en contrôlant qui entre sur son territoire et qui veut y rester. La France doit oser prendre les mesures qui s’imposent comme la dénonciation des Accords de Schengen, la mise en place de centres de regroupement sur le territoire national, le démantèlement de tous les réseaux mafieux du trafic d’êtres humains (sur le territoire national mais aussi à l’étranger). A côté de cela, la France doit être en première ligne pour aider les pays africains et du Moyen-Orient à se développer, à se pacifier. La Francophonie doit être un des leviers de cette aide.