Souvent traités avec mépris, simples "vigiles" pour beaucoup, les agents de sécurité privée ont décidé d'une grève générale le 2 novembre 2016.

Depuis les attentats qui ont touché notre pays et la mise en place de l'état d'urgence, les femmes et les hommes de la profession ont vu leur travail se modifier tant en horaires qu'en missions. Des modifications qui n'ont par contre pas touché leurs prérogatives et leurs salaires.

Travaillant moi-même dans le domaine de la sécurité, bien que n'ayant pas le même emploi et les mêmes contraintes, je suis solidaire de l'ensemble des agents de la profession. On ne peut pas demander à des agents de sécurité de remplir des missions de sécurité publique en ne leur en donnant pas les moyens matériels et juridiques. On ne peut pas demander à des femmes et des hommes d'assurer la sécurisation de lieux sensibles et de personnes, sans avoir une reconnaissance salariale adéquate.

A l'heure où le ministre de l'Intérieur souhaite voir les sociétés de sécurité privée prendre la place des forces de l'ordre dans certaines missions, il serait temps de se pencher sur les statuts de cette branche professionnelle.

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui et "demain", je soutiens les agents de sécurité.

David Saforcada