Depuis le soir du premier tour de l’élection présidentielle, France Bonapartiste, fidèle à la ligne qui a toujours été la sienne, a décidé de ne donner aucune consigne de vote pour le second tour. Cette ligne je la défends, je l’ai toujours défendu.
Depuis le 28 avril et le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine le Pen les lignes ont sensiblement bougé. La décision du président de Debout La France ne change en rien mon opinion pour le second tour. Elle la renforce même. France Bonapartiste avait rompu son attache à Nicolas Dupont-Aignan lorsque celui-ci avait mis un premier coup de canif à son slogan « ni système, ni extrêmes » en se complaisant dans le système. Le coup de poignard porté au « ni extrêmes » ne fait que conforter notre décision vieille de deux ans déjà.
Oh certes le Front National de madame le Pen n’est pas la renaissance du PPF, certes le Front National n’est pas un parti « nazi » mais le Front National reste un parti politique à conception ethnique de la nation. Mais le Front National n’est pas « un », il est multiple, le FN de Philippot, le FN de Marion Maréchal, le FN de Louis Alliot.
La France, elle, n’est qu’une.
Concernant Emmanuel Macron, que dire si ce n’est que ce candidat représente toute la politique économique et étrangère que je combats depuis que je m’intéresse à la politique. Macron et l’Europe, Macron et la finance, Macron et les questions sociétales, c’est tout sauf la France.
Le programme d’Emmanuel Macron pour la France n’est pas le mien. Le programme de Marine le Pen pour la France n’est pas le mien.
Le programme pour la France se bâtit sans camouflages, sans reculades, dans un sens, dans une ligne. Cette ligne prend racine dans le "ni système, ni extrêmes" et se construit autour des principes que nous avons hérité de nos anciens.
Certains parlent d’une attitude pitoyable de ne pas oser aller vers le Front National. A ceux-là je réponds par le mot de Cambronne. L'attitude pitoyable serait d'aller à la soupe d'un côté comme de l'autre. L'attitude pitoyable serait de cesser de se battre pour une idée de la France.
A tous les autres, je dis de faire en leur âme et conscience. Pour ma part, je voterai blanc. Un vote blanc qui ne signifie pas soumission mais résistance. Une résistance que j'appele à se (re)construire dans le rassemblement, réel, au-delà du vieux clivage Gauche-Droite.